Etre deux pour ne faire qu'un

Publié le 21 Avril 2014

Une... deux... trois foulées. Le cheval se rassemble, lève ses antérieurs, détend ses
postérieurs. Le silence règne dans les gradins. Il plane au dessus de l'oxer. Un
postérieur frôle la deuxième barre de l'obstacle. Elle tremble pendant quelques
dixièmes de seconde. Elle ne tombe pas et se stabilise sur les fiches. Un immense
sourire se dessine sur le visage du cavalier. Les antérieurs puis les postérieurs du
cheval touchent le sol. Le cavalier lâche les rênes et entoure de ses bras l'encolure
puissante. Une immense clameur leur provient des gradins. Ces quelques secondes
sont hors du temps. L'homme et sa fidèle monture viennent de remporter la Finale de
la Coupe du Monde de Jumping.


La route fut longue pour parvenir au sacre.
La préparation a commencé six mois plus tôt, au début de la saison indoor. Il fut
décidé de ménager le cheval jusqu'à la grande finale. Il n'est plus tout jeune et ne peut
plus se permettre de concourir trop souvent, sous peine d'être épuisé en fin de saison.
Or la finale se déroule en avril, au moment où les carrières indoor laissent place aux
pistes extérieures.
L'essentiel des concours qu'a effectué le cheval sont des étapes de la Coupe du
Monde. Chaque étape offre des points selon le classement du cavalier. A la fin des
onze étapes ne sont sélectionnés que les meilleurs de chaque ligue pour participer à la
finale. C'est donc l'élite du Jumping mondial qui s'y affronte. Et inutile de préciser
que tous visent la meilleure place possible.


C'est un mois et demi avant l'échéance que le vrai travail préparatoire a commencé.
Le but est d'amené le cheval au meilleur de sa forme à la finale. Beaucoup de travail à
la maison, véritables têtes à têtes entre le cavalier et sa monture. Des séances
d'obstacle bien sûr, cherchant à corriger chaque éventuel petit défaut. Beaucoup de
plat également, pour améliorer la souplesse du cheval.
Un matin ils se sont offert une balade sur la plage la plus proche. Plage bondée en été,
mais qui sert également de centre de vacances à bon nombre de chevaux de courses,
de polo et bien d'autres. La plage est déserte en cette saison de l'année. La fraîcheur
de l'eau et le confort du sable humide sont un véritable bonheur pour le cheval. Son
cavalier profite du calme avant la tempête.


La Finale de la Coupe du Monde est une véritable épreuve d'endurance. Trois jours
intenses. La forme des chevaux et des cavaliers est mise à rude épreuve. Il est
autorisé d'engager deux chevaux, mais encore faut-il en avoir deux capables
d’enchaîner treize obstacles d'un mètre soixante, dont des oxers aussi larges que
hauts.
Le cavalier et son cheval réalisent deux premiers jours parfaits. Pas une barre n'est
tombée. La dernière journée est composée de deux manches et d'un barrage. Seuls
ceux qui sont sans fautes sur les deux manches ont accès au barrage. Ils sont peu à y
parvenir. Les cavaliers précédant ayant fait tombé une voire deux barres dans leur
parcours, il suffit au cavalier d'être sans faute, qu'import

Etre deux pour ne faire qu'un

Rédigé par Elodie

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